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Tempête : rencontre hasardeuse || Al_chan ♥ ||

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Message par Prudence d'Elégancia Dim 2 Mai - 16:42

{Il n'y a rien de plus indéterminé, de plus aléatoire, que le destin et ses multiples chemins}


    Une silhouette fine et claire dans le brouillard de flocons tombant ; une robe cuivrée qui, si le soleil avait montré le bout de son nez, aurait pu briller d’un bel éclat. Des courbes gracieuses, délicates toutes en rondeur et une peau fine sous laquelle roulaient des muscles puissant. Et le grand animal avançait dans la neige, luttant contre le blizzard sans sembler en souffrir ; il était seul, sa compagne de tous les jours étant restée « a l’écurie ». La raison de sa venue ici ? Il n’y en avait pas vraiment de particulière, il en avait juste eu marre de ses missions et il était retourné prendre un peu de bon temps dans son pays natal, essayer de voir s’il n’y avait pas trop de choses qui avaient changé depuis son dernier passage. Il avait donc voyagé seul sous sa forme animal, bel étalon au regard vif et respirant de vie et d’énergie. Aucun prédateur ne se serait attaqué à un tel animal même si ce dernier était seul. Pourquoi ? Parce que la nature sélectionnait les vies de ce monde de façon à ce que seuls les plus forts y survivent et les plus faibles y meurent… Pour nourrir ceux qui restent derrière. C’était le cycle de la vie, le cycle de chacun… Et personne ne pouvait y échapper.
    Car la déesse mère en avait voulu ainsi.

    Le bel équidé trottait allègrement dans la poudreuse, ses sabots laissant des traces profondes dans la matière blanche mais il ne se souciait pas de camoufler ses traces, la neige tombante s’en chargeant pour lui presque immédiatement après son passage. De temps à autre le vent portait à ses naseaux les effluves d’autres animaux et il s’arrêtait, se campant sur ses quatre sabots, fier, lançant un appel, un bref hennissement un peu grave, écoutant les réponses qui pouvaient lui revenir. Des fois, il se contentait juste d’écouter. Et ses pas le guidaient de manière aléatoire dans la plaine blanche et embrumée, lui laissant tout le loisir de s’enivrer de l’air frais qui régnait ici, remplissant ses poumons, lui donnant un sentiment de liberté complète. Et, soudain, comme piqué au vif, il partit dans un galop rapide, fou, saccadé, comme s’il avait le feu aux fesses.
    Ce n’était évidement pas le cas, il avait juste envie que ses quatre sabots l’emmènent au loin vite, encore plus vite, toujours plus vite. Il ronflait légèrement, soufflait comme un bœuf mais il continuait de parcourir la plaine à cette allure folle, la neige s’accrochant à ses sabots, alourdissant son allure aérienne. Mais il s’en foutait, ruait de temps à autre, sautait de-ci de-là, prenait son pied de manière grisante. Et soudain il freina des quatre fers, provoquant des gerbes de neige tout autour de lui, laissant de grandes traces dans la neige mais ne s’en souciant toujours pas et puis il se laissa tomber sur le côté, respirant fort, ses naseaux s’ouvrant de manière démesurée pour rattraper tout l’oxygène dont il avait besoin pour alimenter ses poumons, son cœur, son sang.
    A le voir étendu comme ça, n’importe quel prédateur aurait pu lui sauter dessus, voulant profiter de cette faiblesse momentanée mais comme il n’y en avait pas dans les environs, il ne craignait rien, pour le moment du moins. Lorsque son rythme cardiaque reprit son cours normal il se roula dans la neige, humidifiant ses poils bruns, puis il se releva, s’ébrouant pour chasser les flocons qui s’étaient accroché à sa crinière et à sa queue. Il fit quelques pas puis gratta la terre de son antérieur droit, cherchant de l’herbe ; une fois que quelques pousses vertes apparurent, il les arracha et commença à manger. Ce qu’il y avait de bien ici c’est qu’un cheval ne risquait jamais de prendre du poids !
    Enfin bien ou mal, au final ca ne dépendait que d’un point de vue purement humain. Car en tant qu’animal il se voyait très mal se nourrir d’herbe gelée et peu nourrissante jusqu’à la fin de ces jours. Pour bien manger il valait mieux aller en Osmos, au moins l’herbe était toujours riche et grasse là-bas. Raison pour laquelle il n’y avait pas vraiment beaucoup de grands herbivores qui vivaient dans le coin. Et qu’il commençait à se sentir un peu seul.

    Le vent s’était un peu calmé, il était devenu plus doux et à présent les flocons tombaient comme de douces caresses glacées sur sa robe éteinte. L’heure n’était plus à manger, plus à courir non plus et le cheval leva la tête, ses oreilles se dressant, à l’écoute du moindre murmure de la brise matinale. Une présence, pour le moment infime, se faisait sentir, toute proche, animale et sans doute un peu humaine aussi. Mais il ne distinguait rien, il sentait juste l’odeur féline que portait le vent. Il ne savait pas à qui, à quoi il avait affaire, alors il attendait simplement que l’autre sorte de l’ombre. Après tout la plaine était immense, plongée sous la neige et il était seul, a course effrénée ayant fatiguée ses muscles. Il aurait bien aimé que Laika soit avec lui cette fois-là, pour se rassurer et parce que ses sens étaient meilleurs que les siens aussi. Et le cheval attendait, sa peau fine et sensible parcouru de frissons, cherchant du regard, des oreilles, d’où viendrait la menace, à l’affut du moindre mouvement dans la brume neigeuse.


{Le destin est fait d'une multitude de rencontre qui décide de la suite de notre existence.}
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Message par Allen D. Dim 2 Mai - 18:07

    Il était chez lui, dans son royaume, au milieu du vent, du froid et de la neige, marchant sur l’épaisse couche de poudreuse comme s’il se trouvait au cœur même de son territoire… c’était le cas. Le léopard des neiges possède un territoire très étendu et Allen n’échappait pas à la règle même si la notion de territoire semblait prendre une dimension autrement plus sérieuse que chez l’animal en lui-même. Les bourrasques de la tempêtes lui battaient les flancs, lui ébouriffaient la fourrure et rendaient l’horizon incertain, pourtant il poursuivait sa marche comme si cela n’avait que peu d’importance. Voir aucune. Allen était chez lui, et ce n’était pas une tempête dont il avait l’habitude qui allait venir à bout de sa résistance impressionnante. Il marchait comme si aucun vent ne venait le pousser, le rudoyer comme un homme en colère l’aurait fait avec l’imprudent l’ayant importuné, comme s’il se trouvait marcher sur une étendue plane et sans danger. Il n’avait peur de rien ni de personne. Il dégageait un calme et une assurance qui n’augurait rien de bon pour quiconque s’aventurerait en ces lieux et sous ses yeux.

    Malgré tout, le vent commençait à l’incommoder d’autant qu’il avait comme dans l’idée d’aller se reposer un peu dans la grotte de verre avant de reprendre sa route lorsque la tempête serait passée. Alors qu’il s’apprêtait à bifurquer dans la bonne direction, une odeur puissante et vigoureuse vint flatter son museau. Il tourna la tête vers la direction que prenait le parfum et huma l’air autour de lui, recherchant plus d’informations. Il n’avait pas souvent rencontré cette race d’animaux, il sentait juste quelque chose comme une odeur chaude et animale, aussi puissante qu’elle était masculine. L’odeur d’une peau brûlante, l’odeur de l’effort, le parfum de la course. Mais pas celui de la peur, juste… l’excitation, l’enivrement. Il fronça ses sourcils inexistants et se rua à la poursuite de cette étrange odeur, ne connaissant nullement sa source, il prit garde à se montrer prudent et discret. Il fila, ventre à terre et ses foulées s’allongeant, ses pattes frôlant le tapis blanc tandis que la tempête battait son flanc, fouettant sa fourrure et envoyant des flocons d’un blanc immaculé dans ses yeux clairs. La vitesse le grisa tandis qu’il accélérait, se traînant toujours sur le sol enneigé afin de rester difficilement identifiable dans cet univers aussi blanc qu’il était gris et noir. Il était le roi, le prédateur que l’on n’identifiait qu’une fois mort ou sur le point de l’être. Parce que dans la neige, il disparaissait aux yeux des proies et qu’il tuait ses adversaires et potentiels rivaux avant qu’ils n’aient eut l’occasion de riposter. Qui était donc l’imprudent qui s’aventurait impunément sur son territoire ? Qui bravait son courroux sans son approbation ? Pourtant, c’était plus la curiosité que la fureur qui alimentait sa course, le poussant toujours plus loin à une vive allure.

    Puis l’odeur devint plus forte, semblant omniprésente tandis qu’il s’aplatissait sur le sol blanc, se fondant dans la neige tandis que sa fourrure dans laquelle était prise bien des flocons disparaissait dans le blanc de la neige. Se fondant dans son environnement, Allen poursuivit sa progression accroupit, avançant lentement, pas à pas et avec une lenteur toute prédatrice. Il n’était pas pressé. L’intrus ne bougeait pas, semblant immobile tandis que la tempête s’apaisait, ne laissant qu’une chute de neige calme et reposée, dont les flocons se déposaient dans sa fourrure et l’aidaient dans son camouflage.

    Alors il le vit.

    L’animal était haut, ses longues jambes le portant à devenir plus grand que les humains, si haut et si puissant, des muscles fermes et bien dessinés roulant sous une peau épaisse semblable à du cuir. Le poil était court et soyeux, rendu brillant par la neige fondue, difficile de dire de quel animal il s’agissait. Ses longues jambes se terminaient par des sabots assez impressionnant tandis que tout son corps n’était que courbes harmonieuses et épurées. Tout dans l’animal était taillé pour la vitesse et la vigueur. Il était puissant, vif… et ce n’était pas un prédateur. La tête était légère mais les dents, la mâchoire en elle-même, n’était pas faite pour porter des canines, le coup long et épais n’avait rien pour être celui d’un prédateur. Non, ce qu’il avait sous les yeux n’était qu’une proie. Mais quelle proie ! Les yeux étaient vifs et intelligents, grands et aux aguets tandis que le nez semblait doux et fragiles… mais elle était aussi osseuse et dangereuse en cas de collision. En vérité, la partie la plus dangereuse de ce curieux animal n’était autre que les sabots. Comme chez les caribous. L’avantage était que l’animal, là, n’avait aucun bois et donc rien pour l’empaler. Si réellement il voulait en faire son repas, il n’avait qu’à éviter ses pattes… ou justement les attaquer en premier pour l’empêcher de se défendre. Au final, cette bête avait plus du caribou que d’autre chose. Qu’était-ce ? « Je l’apprendrais dans son sang… » Lentement, prédateur, Allen se glissa dans la neige, avançant pas à pas sans se presser, s’immobilisant dès que l’animal faisait mine de se tourner dans sa direction, que ce soit une oreille ou la tête. Il ne tenait pas à finir en bouillie sous les sabots de sa proie.

    Alors qu’il se jugeait suffisamment proche pour pouvoir bondir, et avant de s’aventurer trop près au risque de se trouver à portée des extrémités mortelles… il bondit. Un rugissement sauvage, véritable provocation au combat retentit dans la plaine enneigée tandis qu’il se portait à la rencontre de sa proie dans un bond fabuleux destiné à le porter sur le dos de l’étrange caribou. Il savait déjà comment il s’y prendrait, encore fallait-il qu’il y arrive mais, orgueilleux qu’il était et surestimant sans doute ses capacités, il croyait l’affaire déjà réglée.
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Message par Prudence d'Elégancia Dim 2 Mai - 21:23

{C'était une valse lente, tourbillonnante dans la blancheur de la tempête de neige}


    Il attendait, impassible, immobile, telle une statue de terre dans le vent et le tourbillon de neige qui voletait autour de lui, se déposait sur son poil, fondait au contact chaud de la vie qui courait dans ses veines, de la chaleur tiède qu’il dégageait, de la puissance qui émanait de ses muscles tendus, contractés, prêt à fournir le moindre effort. Ses oreilles mobiles écoutaient le moindre bruit, le moindre murmure. Ses naseaux, larges, soufflaient avec force, trahissant son envie de défendre sa vie, de se battre peut-être, en tout cas de se mesurer à un valeureux adversaire. Mais il fallait être fou, oui, un prédateur fou pour s’attaquer seul à un cheval en bonne santé, excellente santé même… Surtout à un étalon d’un mètre soixante-quinze au garrot et pesant sans doute largement sept-cent kilos au bas mot… Conclusion : il devait manquer une case au léopard ; ou alors il était juste un peu trop téméraire. Le vent lui portait les effluves félines et ses oreilles mobiles étaient à l’affut du moindre bruit ; plus d’une fois elles se tournèrent dans la direction du fauve, l’obligeant à arrêter sa progression pour la reprendre quelque secondes plus tard.
    Et lorsqu’il le vit, du coin de son œil noir, il était trop tard pour chercher à tourner la tête ou pour se rassembler et ruer ; le félin était déjà en l’air, comme suspendu dans le vent enneigé, sa fourrure se confondant avec le paysage dans une perfection étrange, dangereuse et surprenante. Le bel étalon coucha les oreilles et eut juste le temps de faire un bon en avant si bien que les griffes d’Allen n’atteignirent que le haut de sa croupe et sa queue en panache. Les dégâts étaient minimes, à peine quelques éraflures et Prudence se tourna face à lui, son sabot frappant la neige en signe de mécontentement. Il avait toujours les oreilles plaquées sur le haut de son crâne, l’air très peu avenant ; ses naseaux pincés soufflant avec force et les dents nettement visibles contribuaient aussi à cet effet. Il n’y avait pas de peur dans son cœur, dans son âme, il ne craignait pas le félin. Le cheval, plus fier qu’un lama, se tenait droit, le regardant de haut, attendant une nouvelle réaction du fauve, prêt à le recevoir comme il se devait au moindre mouvement. Peut-être que ce « caribou » là n’avait pas de bois mais il pouvait se montrer bien plus dangereux que le noble herbivore des steppes canadiennes ; oh oui, il était beaucoup plus dangereux même car il possédait une intelligence bien supérieure. Ce que le léopard ne semblait pas avoir remarqué c’est que l’étalon à la robe chatoyante était un infinien métamorphoser en son animal totem, tout simplement ; il avait donc gardé ses capacités intellectuelles intactes bien que son instinct animal était aussi très fort sous cette forme. Ca n’allait pas forcément de paire mais il fallait faire avec.
    Frappant de nouveau le sol de son sabot il fit mine de bondir sur lui, les dents en avant. Ce n’était peut-être pas des crocs mais elles étaient bien assez aiguisées pour faire des dégâts dans la fourrure du fauve. Il ne fallait pas croire mais les combats de chevaux étaient tout aussi impressionnants que ceux de chien ou de coq. Deux étalons se battant pour leur troupeau ne se faisaient jamais de cadeau. Et même si la situation n’avait rien à voir, Pru_chan était dans sa peau d’étalon au même moment et il défendrait sa vie de la même manière qu’il défendrait son harem s’il en avait un. Le léopard était très mal tombé s’il avait compté se débarrasser du cheval avec facilité car la tache, contrairement à ce qu’il pensait, allait être bien plus ardue que prévue. En aucun cas l’équidé n’abandonnerait, même si le fauve parvenait à le blesser mortellement. Et pour le moment c’était très mal parti pour.

    *étrange… Aucun prédateur ne s’aventurerait à attaquer un cheval en bonne santé… A-t-il si faim qu’il en est résolu à s’en prendre à moi ?... Pourtant il me paraît en pleine forme…*

    Prudence se montrait menaçant pour maintenir Allen à une distance respectable mais il n’avait pas vraiment l’intention de lui faire du mal. Il doutait que le félin n’en soit réellement un. Enfin, il supposait qu’il devait être comme lui, un infinien sous sa forme totem, en l’occurrence un magnifique léopard des neige. Les flocons s’accrochaient aux taches de son pelage, les dissimulant, lui offrant un camouflage parfait ; voilà pourquoi il n’était pas parvenu à le distinguer avant qu’il ne surgisse dans l’air frais d’Eternal Snow, son rugissement surement là pour n’être plus que le dernier cri qu’il aurait dû entendre. Certainement, s’il n’avait pas réagi à temps et l’avait laissé le dévoré ; ce qui n’était pas le cas.
    Il ne savait pas vraiment comment appréhender le fauve, la seule chose dont il était sur c’est qu’il ne fallait pas qu’il reprenne sa forme humaine ; ce serait bien trop dangereux pour lui après, même armé. Car en tant que cheval, son instinct animal était beaucoup plus fort, ses réflexes étaient meilleurs ; de plus les équidés étaient des animaux qui fuyaient lorsqu’un danger le menaçait, dans la grande majorité des cas, ils étaient donc typés pour passer de l’arrêt au galop sans que leurs muscles n’en souffre trop. Et pour le moment, dans la plaine silencieuse, il fixait toujours le fauve, attendant une nouvelle tentative de venir le griffer ou le mordre ; il fallait que le félin se débrouille bien car le cheval cuivré, en réalité, l’attendait. Il se contenterait de bouger en conséquence, l’obligerait à se fatiguer… Et à céder devant lui.


{Il y a l'odeur, sauvage, vivante du sang chaud qui courait dans ses veines ; tout pour allécher le prédateur}
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Message par Allen D. Lun 3 Mai - 14:14

    « Bravo Allen, mes félicitations. Tu as bien faillis terminer en steak haché. Un steak de léopard… et par une proie, un herbivore. Bravo, vraiment. » Il sentait encore la peau épaisse céder sous ses griffes… mais il n’avait atteint que la croupe dans une blessure tout à fait bénigne. Malgré tout, un sourire satisfait étira ses babines, dévoilant des crocs aussi incurvés qu’acérés : lorsque cette proie reprendrait sa forme humaine, il allait douiller. Les griffures aux fesses n’avaient rien d’enviables… s’il était toujours en vie d’ici là. Parce que oui, Allen savait que la bestiole qu’il avait sous les yeux n’était pas un animal banal. En plus d’être une créature jamais rencontrée, c’était aussi un infinien, une personne comme lui. Mais des gens de sa « race » il en avait déjà mangé, il en avait déjà tué… alors quoi ? Il n’allait pas faire une exception cette fois-ci. Nulle différence entre les humains et les animaux, sinon c’était du favoritisme et l’humain, sous sa forme animale, avait le même goût que l’animal en question alors inutile de faire le difficile. D’autant que l’on est prédateur ou on ne l’est pas, et cela, Allen l’était plutôt deux fois qu’une.

    En tout cas, l’animal était bien habile. Son bond en avant lui avait sauvé la peau, littéralement… et il le menaçait déjà, frappant le sol de ses lourds sabots tandis que ses oreilles se couchaient sur sa crâne. La menace était évidente. C’était une façon de le prévenir. S’il réitérait son attaque, il se prendrait un coup et il y avait fort peu de chance qu’il en réchappe. Seulement il était curieux… et il détestait que quelqu’un puisse lui être supérieur, puisse être plus dangereux et sois capable de prendre sa vie. Aussi répliqua-t-il à la menace en feulant, ses propres oreilles couchées sur son crâne tandis qu’un grondement vibrant venait agiter sa poitrine dans une menace à peine voilée, elle aussi.
    Il avait le corps tendu, comme aux aguets tandis que son ventre frôlait le sol enneigé. Il se déplaça, lentement, tournant autour du grand animal, souriant avec satisfaction en sentant l’odeur métallique du sang dans l’air. Il se sentait heureux, il avait juste envie de faire payer à l’espèce d’improbable caribou… sa grande taille, sa supériorité. Peut-être se contenterait-il de lui donner un coup de croc bien placé, sans prendre sa vie pour autant peut-être pouvait-il « seulement » le tuer puis partir sans se repaître de sa chair qu’il sentait tendre et juteuse. Peut-être…

    Son tour achevé, il fit mine d’attaquer, bondissant en avant avec une vivacité alarmante avant de se retirer tout aussi vite, retrouvant sa place initiale. Chacun de ses muscles était contracté sous la tension qui commençait lentement mais sûrement à l’envahir, prenant peu à peu place dans son être. L’excitation sauvage de la chasse, l’impatience avide de la mise à mort, la hâte de sentir le sang chaud rouler dans la gorge. Ses pupilles se dilatèrent lentement… Ses griffes jouèrent dans la neige, faisant très discrètement crisser cette dernière sous l’assaut tandis qu’il réfléchissait, attentif, prudent et le regard vif. Il était tendu à craquer, prêt à bondir en arrière et à se retirer… pour mieux attaquer ensuite. Mais il ne fit rien de tout cela.

    Disputé entre curiosité et haine, il se contenta de s’asseoir dans la neige, ses yeux clairs ayant retrouvés une placidité contrastant avec la sauvage menace qui l’avait habité quelques secondes auparavant… et il pencha la tête sur le côté. L’animal sauvage et dangereux qui avait attaqué l’étalon avait disparu au profit d’une sorte de gros chat curieux, comme une peluche douée de vie. Insensible à l’extraordinaire contradiction dont il faisait preuve, Allen reprit forme humaine, semblant décontracté et paisible malgré la tension de ses muscles qui prouvaient qu’il était bien capable de se relever d’un bond pour se soustraire à un assaut quelconque.
    Ses longs cheveux d’un blanc de neige glissèrent autour de son visage tandis que ses yeux clairs et semblables à de la glace se plantaient sur l’étalon. Il y avait comme de la sévérité dans ces yeux-là, une sauvagerie toute animale sous-jacente, comme sur le point de revenir sur le devant de la scène et de transformer cet homme glacial en une bête farouche et indomptable. Et puis, malgré le danger qui luisait dans le bleu glacial, il y avait comme une curiosité enfantine, douce et naïve, presque innocente qui tranchait avec les meurtres innombrables qui jonchaient sa route, son passé, sa vie teintée d’écarlate. A lui seul, Allen était un contraste tout ce qu’il y avait de plus saisissant, de fascinant.

    Il avait toujours la tête légèrement penchée sur le côté, ses mèches blanches glissants sur son front, ses joues, les tresses se mêlant aux cheveux libres, les innombrables bijoux en argent accompagné de saphir ou de rubis. Une excentricité farouche. Allen ressemblait au prédateur par excellence mêlé à un enfant sauvage et imprévisible, on ne savait trop sur quel pied danser sous le bleu de ses yeux. Devait-il lui proposer une sucette en lui souriant, ou juste fuir en hurlant de terreur de peur de finir entre ses crocs implacables ? Difficile à dire. Car toute action comportait ses risques, et les risques, avec Allen, étaient souvent mortels. Alors il prit la parole d’une voix à la fois éraillée et grave, semblant être rarement utilisée, comme s’il préférait mordre et tuer plutôt que de parler. Ce qui était sans doute le cas.

    - Qu’es-tu ? Que fais-tu ici ?

    Un éclair furieux passa un court instant dans ses yeux bleus avant qu’il n’ajoute d’une voix basse, grondante quoique toujours un peu rauque :

    - Tu es sur mon territoire…

    [Bon, c'est à chier, je m'excuse T.T]
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Message par Prudence d'Elégancia Mar 4 Mai - 13:20

{Il y a toujours comme un calme plat, un vide immense après une tempête ; comme si le temps s’était arrêté.}

    Bien sur le fauve ne se laissa pas intimidé, il répondit même à la menace que l’étalon représentait, feulant avec un ton grave, un bruit de gorge typiquement félin qui tira un frisson au bel étalon ; ce n’était pas un frisson de crainte, oh non, c’était un frisson d’excitation. C’était l’instinct de l’homme, l’instinct du chasseur, du militaire qui prenait peu à peu le pas sur l’instinct animal, s’imposait parfois, sur de courts laps de temps, et éveillait ses sens à un art qui avait tout d’animal mais aussi énormément de l’homme : l’envie de se battre.
    Le fauve s’était mis à lui tourner autour, se déplaçant à pas feutrés, sans le moindre bruissement sur la poudreuse, si on omettait parfois un léger crissement dû à ses griffes sorties. Et le cheval le suivit du regard, sa peau frémissant encore sous le coût du même sentiment, admirant sa témérité, sa fougue et peut-être aussi sa folie. Peu importait qu’il lui tourna autour ainsi, Prudence était prêt à le recevoir, il avait déjà ramené ses postérieurs sous sa masse, prêt à les envoyer dans le poitrail du fauve s’il tentait de nouveau de lui sauter dessus.
    Il sentait le sang ruisseler sur sa peau, rendant ses beaux poils poisseux et rouges, mais le froid et les flocons qui fondaient presque immédiatement au contact du fluide vital eurent tôt fait d’arrêter le saignement, de geler la plaie, mordant sa croupe d’un baiser glacé, sans se soucier d’une éventuelle douleur qu’il aurait pu ressentir ; une chose était certaine, le fauve pensait correctement, sous forme humaine, il aurait du mal à s’asseoir pendant quelques temps. Et ca lui coupait toute envie de faire le malin et de retourner prendre du bon temps en jouant la fille de l’air ; quoi qu’il ne fût pas vraiment comme ça. Il préférait se laisser séduire, prendre son pied puis disparaître dans la brise nocturne comme un fantôme venu d’un tout autre univers… Mais restons-en là de mes élucubrations au sujet de la sexualité du bel étalon et revenons à notre scène de combat placide.

    Lorsque le félin bondit, même si ce n’était qu’une nouvelle méthode d’intimidation puisqu’il se retira tout aussi vite, reprenant sa place initiale, l’équidé ne réfléchit pas, il se leva, soulevant ses terribles sabots au-dessus de la tête fragile du beau léopard, se retrouvant en équilibre sur ses postérieur, ses antérieurs battant l’air, frappant le vide, retombant bien vite dans la neige, lourdement, mais néanmoins prêt à répondre à une nouvelle attaque ; un ronflement furieux avait résonné lorsqu’il s’était ainsi mis « debout » et à présent qu’il se trouvait de nouveau sur ses quatre membres, il renâcla avec une touche d’agressivité. Mais le fauve ne semblait plus intéressé par la bagarre, son attitude avait changé du tout au tout ; le cheval secoua sa belle crinière blonde en émettant ce qui ressemblait à un bref hennissement, se redressant, ses oreilles se décollant légèrement de son crâne, l’une d’elle, plus audacieuse, se redressant fièrement, en direction du fauve ; cette mimique qui lui donnait un air comique, reflétait sa surprise et la curiosité saisissante qui s’était emparé de lui.
    Le lunatisme dont faisait preuve Allen le laissa pantois quelques instants. La silhouette féline se changea bientôt en une silhouette bien humaine et sous les yeux de l’étalon se trouva alors un beau jeune homme aux cheveux couleur de la poudreuse et aux yeux limpides et possédant quelque chose… d’animal. Il y avait dans ce regard beaucoup d’émotions contradictoires qui tirèrent de l’étalon quelques nouveaux frémissements alors qu’il assimilait doucement cette nouvelle situation ; il hésitait à reprendre forme humaine mais une chose était certaine ; il était fasciné.
    Il ne savait pas ce qui avait pu pousser cet étrange infinien à devenir plus bête qu’homme mais ce quelque chose avait un goût diablement excitant, attirant. Comme une aventure, où il risquait à tout moment de perdre sa vie, dans laquelle la moindre erreur serait fatale. Le regard d’Allen était comme un labyrinthe semé de piège et dont la sortie était pourtant évidente, indiquée même… Mais il fallait passer par de nombreuses épreuves dangereuses avant de l’atteindre. Et peu avait du en réchapper. Ces yeux à eux seuls constituaient un défi qui attiraient l’étalon et son côté un peu téméraire, un peu « tout feu tout flamme », ce même côté franc où le doute n’avait pas sa place qui le conduisait à ses servir de sa tête après seulement avoir dégainé sa lame… Et pourtant on disait de lui qu’il était un excellent diplomate. Tout comme le fauve, Prudence possédait son lot – non moins considérable – de contradiction ; et son existence, depuis sa naissance, faisait planer comme une aura mystérieuse autour de lui.
    Les lèvres du jeune homme s’agitèrent soudain, tirant le beau mâle hors de ses pensées, le forçant à se concentrer de nouveau sur son interlocuteur, qui laissa seulement s’échapper quelques mots ; des questions, où pointaient une curiosité toute enfantine quant à sa condition. Tiens, étrange, il n’avait sans doute jamais croisé de cheval avant aujourd’hui… S’il avait connu l’art de s’exprimer avec son visage, il aurait sans doute souri. Mais, cette tâche se trouvait déjà considérablement ardue lorsqu’il était sous forme humaine… Alors dans la peau d’un étalon, je vous laisse imaginer la catastrophe…

    Pour répondre à ses questions, il fallait qu’il change de forme ; mais redevenir humain était trop risqué, il ne tenta donc qu’une demi-transformation, ressemblant énormément, alors, au centaure du folklore terrien – qu’ils ne connaissaient donc pas, ni l’un ni l’autre – son encolure et sa tête remplacées par un torse à la peau pâle et vêtu d’un fin kimono blanc dont les pans flottaient tout autour de lui, tombant sur son poitrail et son dos ; de longs cheveux bruns coulèrent le long de ses joues, deux mèches retenues par des rubans blancs surmontés de grelots dorés, le reste de sa chevelure tombant dans son dos et le long de ses épaules chevalines. Son visage fin et pâle ressemblait à s’y méprendre à celui d’une fille ; si le fauve n’avait pas vu l’étalon sous sa forme animale avant la forme humaine, il aurait pu sérieusement douter de sa nature. Mais cela ne troublait en rien notre adolescent qui avait posé des iris ambrées pleines de vie sur les prunelles glaciales d’Allen

    « Prudence, ravi de faire ta connaissance… Quant à ma nature, je suis un cheval… Et je te souhaite de ne jamais se frotter à ses sabots »

    Quant à la réaction qui suivit ses réponses, il ne put s’empêcher d’en sourire intérieurement ; cet infinien, un Eternal Snow comme lui, il en était persuadé, possédait une manière de réfléchir pour le moins étonnante, et il était pour lui comme une bête curieuse.
    Le « centaure » laissa sa tête retomber légèrement sur le côté, son regard rieur ne quittant pas celui du chaton ; il y avait un contraste étonnant entre son regard et le reste de son visage. Il était comme un mur, impassible en toute circonstance et pourtant ce manque d’expression était comblé par la vivacité, la richesse des émotions qui envahissaient ses prunelles, lui donnant une aura avenante, quoi qu’un peu froide. Et il se contenta de répondre à sa déclaration par un :

    « Ton territoire est infini… Il s’étend d’un bout à l’autre de la plaine englobe une partie de la forêt, peut-être aussi de la vallée au temps suspendu… Je ne suis qu’un cheval de passage… Sur un territoire qui m’appartient aussi car il m’a donné la vie… Si tu étais seul sur ‘tes’ terres, de quoi te nourrirais-tu, que chasserais-tu ?
    Cette notion de territoire n’a aucune sorte d’importance dans la situation actuelle ; mais si tu poses les choses ainsi, c’est que tu ne me considères pas comme une proie…»


    Un éclat malicieux passa dans son regard alors qu’il redressait la tête, surplombant le jeune homme toujours assis, le dominant d’une hauteur écrasante. Mais rien en lui ne paraissait présomptueux ou arrogant, au contraire, il semblait même bénéfique.
    Il ne put s’empêcher alors, de conclure et de guetter sa réaction, dissimulant une légère provocation dans sa phrase.

    « Et tu m’en vois flatté… »


{Et c’est alors que la mélodie de ton cœur, parvient enfin à me frapper.}

[j’espère que ce n’est pas trop barbant et répétitif =o]
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Message par Allen D. Mer 5 Mai - 14:38

    « Ce… type est étrange. » A-t-on jamais eus idée de ne transformer que sa tête… et de le transcrire sous forme du haut d’un corps humain ? Le concept avait quelques difficultés à apparaître comme étant « normal » à Allen. Pour ce qu’il en voyait, l’image était particulièrement étrange… et au moins aussi effrayante. Quelque part. Non, il n’avait pas peur. Pas du tout. Il était juste un peu intrigué par cette forme, ce qui expliquait le léger écarquillement de ses yeux sous la métamorphose pour le moins singulière. Etonné, il étudia du regard le changement de forme en songeant qu’il n’essaierait jamais une telle transformation : ce serait particulièrement ridicule. Un infime sourire étira ses lèvres tandis qu’il étudiait le passage de la fourrure à la peau d’homme dissimulé par des vêtements larges et blancs dont la pureté lui fit très légèrement froncer les sourcils. Le blanc avait toujours un effet assez apaisant sur lui. Surtout parce que son « territoire » ou en tout cas son pays natal était essentiellement couvert de blanc, ce qui le rassurait toujours un peu. Il releva ses yeux bleus, passant sur le visage fin et pâle dont les traits androgynes accentua le froncement de ses sourcils. Il n’avait pas une fille devant les yeux, il en était persuadé, il en était même sûr, seulement s’il ne l’avait pas été, il aurait facilement pu hésiter devant le côté trop… lisse de ce visage. Il y avait autant de l’homme que de la femme dans ces traits là, et cela le laissait incrédule. Et puis il y avait les cheveux. Plus longs que les siens, qu’il coupait fréquemment à l’aide de ses griffes ou de la dague à sa ceinture, ils étaient d’un ébène profond et soyeux qui lui plaisait. Un peu. Comme la fourrure d’un bel animal dans lequel il aimerait passer ses doigts afin d’en tester la douceur.

    Puis l’autre se présenta, énonçant d’abord son identité – ce qui était loin d’intéresser Allen au fond, puisqu’il se fichait pas mal de l’homme qu’il avait en face de lui, ou pas lui, ce qui l’intéressait, c’était la nature de cet animal, ce qu’il était. Il fronça les sourcils à la menace à peine voilée, ou en tout cas un avertissement pour le moins clair. Il montra les dents de manière discrète, désapprouvant que l’on puisse douter de ses capacités puisque, s’il le voulait, le cheval, il pouvait en faire son casse-croûte. Quand il voulait. Mais là il n’avait pas envie, l’autre était trop sur ses gardes pour qu’une attaque frontale soit fructueuse. Il lui faudrait attendre qu’il baisse sa garde, qu’il lui tourne le dos. Seulement alors, il pourrait en faire son repas et s’amuser de sa défaite.
    « Repas… ou pas ? … Pas maintenant. Une autre fois peut-être. » Il se redressa légèrement et passa ses mains sur ses vêtements devenus humides par la neige fondue. Il détourna le regard, quittant le… cheval du regard tandis qu’il surveillait un court instant les alentours avant de répondre d’une voix grave :

    - L’humain est par définition un prédateur, que sa forme animale soit un herbivore ou pas.

    Il braqua ses yeux d’un bleu glacial sur la curieuse bestiole et enfonça ses mains dans ses poches, carrant légèrement les épaules. Il hésita un instant puis contourna le « centaure » par la droite, s’éloignant un petit peu de lui afin de ne pas s’approcher de manière frontale… essayant de l’approcher sans se mettre à portée de ses sabots meurtriers. A quelques mètres de lui il s’immobilisa, se trouvant sur son flanc, à la hauteur de son épaule sans oser approcher un peu plus. C’était moins de la peur que de la réticence. Il répugnait à approcher un être, surtout lorsqu’il était de nature humaine, à moitié ou pas.
    Il détestait la seule idée qu’on puisse le toucher, l’approcher de suffisamment prêt pour qu’on puisse lui porter un coup, lui faire un quelconque mal. Un peu comme le loup qui s’approche, par curiosité, mais qui recule dès l’instant ou l’objet de sa curiosité s’apprêtait à faire le moindre mouvement. Allen était pareil. Il était un curieux en puissance mais aussi plus animal qu’humain, redoutant le toucher d’un humain et les conséquences qui pouvaient en découler. Il lui arrivait d’apprécier la présence de l’un d’eux, d’entretenir même une conversation même de moindre façon. Seulement il avait d’autres moments où la seule idée qu’on puisse l’approcher lui donner des sueurs froides. Ce n’était pas le cas cette fois-ci, seulement il avait eut un assez bon aperçu de la fougue de l’étalon et ne souhaitait pas finir sous ses sabots pour un bête excès de curiosité.

    Il s’immobilisa, plissa le nez et détourna le regard, le visage fermé quoiqu’une certaine frustration passant dans son regard. « Je… déteste ça. » Il y avait aussi le fait qu’il haïssait purement et simplement la seule idée d’être intérieur à quelqu’un, que sa vie puisse dépendre du bon vouloir d’un quelconque étranger. C’était aussi la raison pour laquelle il tuait plus qu’à son tour, décimant les rangs de ceux qui pouvaient lui faire le moindre mal. Et, par définition, il jugeait l’humain capable de bien pire que de lui infliger de la douleur, alors il tuait. Tuait encore et tuait toujours, sans que cela n’ébranle ses perceptions, ses idées de lui-même. Il s’en fichait même pas mal. C’était sans doute cette attitude sans foi ni loi qui avait fait de lui plus une bête qu’un homme.
    Un tic agita le coin de ses lèvres et il recula d’un pas avant de détourner le regard, une nouvelle fois :

    - Je… je peux approcher ?

    On sentait la réticence dans sa voix, que la seule idée de devoir demander quelque chose lui arrachait la gueule et lui blessait l’orgueil. Il fronça le nez et donna un coup de pied rageur dans un tas de neige qui envoya des gerbes de neiges un peu partout. Il avait un peu plus l’air d’un enfant mais la colère latente qui brillait dans ses yeux contredisait toute l’innocence que son attitude pouvait montrer.
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Message par Prudence d'Elégancia Jeu 6 Mai - 8:54

    Il semblait avoir provoqué chez le fauve de la surprise et de l’incompréhension. Il lui semblait à présent totalement évident qu’Allen – dont il ne savait toujours pas le nom en réalité – avait dû passer plus de temps sous sa forme animale que sous sa forme réelle, qu’il était plus bête que homme et qu’il n’avait pas dû avoir l’occasion de beaucoup côtoyer ces derniers ! Ou peut-être était-ce pas choix ; bref la raison n’était pas importante, le fait était là. S’il était habitué à la nature, à la faune et à la flore sans la sauvagerie et la civilisation humaine, il y avait tout lieu de penser que les « semi transformations » était une chose totalement nouvelle pour lui.
    D’où l’étonnement qu’il pouvait lire dans son regard de glace, sur les traits légèrement déconfis de son visage. Cette situation amusait beaucoup le centaure qui laissait le chaton le détailler sous tous les angles sans bouger un sabot, se contentant de le suivre du regard, prêt cependant, toujours, à essuyer une attaque. On ne savait jamais avec les prédateurs ; bien que celui-ci paraissait bien plus humain que d’autres hommes qu’il avait pu croiser sur son chemin auparavant.
    Et si le félin trouvait ridicule de se transformer de la sorte, c’est parce qu’il ne possédait pas une forme animal qui pouvait – utilisée ainsi – le rendre encore plus effrayant ! Après tout, il posséderait une jolie petite queue, de grosses pattes touffus et des oreilles « kawaii » perdues dans sa belle tignasse claire… Tout pour le rendre mignon mais rien pour le rendre terrifiant et faire mourir de peur ses adversaires ! Tout son contraire en gros…

    Il semblait être comme une bête de cirque, un nouveau jeu, une chose nouvelle, inconnue, curieuse pour le félin et ne s’en sentait pas le moins du monde embarrassé, toujours amusé par cette étrange situation. Il avait un peu l’impression d’être face à un enfant découvrant le monde en découvrant l’usage de ses jambes ; oui c’était tout à fait ça, la comparaison lui paraissait même évidente, pourquoi n’y avait-il pas songé plus tôt ?! Bref, il vit passer différentes émotions dans le regard ou sur le visage de son interlocuteur, de faibles changements – après tout un Eternal Snow, reste un Eternal Snow toute sa vie – et il ne se décontracta un peu que lorsqu’il fut certains que le jeune homme n’aurait pas de gestes déplacés envers lui, son regard se détournant sur le paysage. La neige voletait toujours autour d’eux, légère, comme d’infimes caresses glacée sur ses poils fauves, sur la peau fine et découverte de son cou ; il essuya un frisson de cette partie de son corps, des étoiles blanches s’emmêlant dans ses longs cheveux bruns… son esprit recommençait à divaguer dans d’autres univers lorsque la voix grave du bel éphèbe le ramena à la réalité, lui rappelant qu’il devait rester concentré et à l’affût ; enfin au moins un peu, on n’est jamais trop prudent avec un prédateur dans le genre du fauve à la belle fourrure pâle.
    Même si, en tout bon soldat, il avait acquis de très bons réflexes en matière de combat ; donc même s’il se trouvait à l’ouest, son corps réagirait sans même passer par son cerveau.

    Sa réplique le prit de court mais il acquiesça silencieusement, tout à fait d’accord avec ses propos ; bien que les différentes civilisations d’Infine soient encore très axés vers la nature, il était fréquent que des combats éclates, que le sang soit versé en de vains conflits. Il n’y avait pas pire prédateur que l’homme ; et comme le disait si bien le vieil adage « l’homme est un loup pour l’homme » ; cette triste réalité fit doucement couler au plus profond de lui le peu d’expression qu’il avait gagné depuis le début de cette rencontre, son regard s’éteignant comme la flamme d’une bougie, devenant plus sombre et son visage paraissant encore plus lisse que les parois de la caverne de verre. Il paraissait alors beaucoup moins avenant, beaucoup plus froid et il dégageait quelque chose qui ne donnait pas du tout envie de l’approcher ; cela faisait longtemps qu’il avait perdu la foi, qu’il ne croyait plus en leur humanité et pourtant l’espoir devait bien exister au fond de son cœur, après tout il était un soldat du Grand Conseil, il oeuvrait pour les autres… A moins que la promesse silencieusement faite à son tuteur soit la seule chose qui le maintienne à son poste.
    Personne n’avait encore fouillé assez profondément dans son crâne, dans son cœur pour voir et comprendre tout cela ; et pourtant, même s’il était totalement inaccessible de l’intérieur, son corps ne lui appartenait plus depuis longtemps.
    Cependant l’attitude d’Allen le désarma, sa froideur apparente fondant, alors qu’il tournait la tête, les épaules, le torse dans la direction du fauve, observant ses déplacements curieux, la frustration qui éclaira ses prunelles un court instant, la manière dont il hésitait à s’approcher, reculant, avançant, semblant faire bien attention à ne pas effaroucher l’étalon ; drôle de situation.

    Et puis il y eut la question, soudaine, étrange, provoquant un excès de surprise dans les yeux d’ambre du brun, réussissant même à lui tirer un sourire amusé, la chaleur, la joie reprenant vie dans son corps alors que la réponse fusait comme une évidence.

    « Bien sûr. »

    Adieu méfiance ! Adieux principes ! Adieu surprise !
    Il le regardait, étudiait sa manière de réagir, comme si demander ce genre de chose l’avait profondément blessé. Mais il avait eu raison de le faire, s’il s’était approché d’un peu trop près, même dénudé de la moindre mauvaise intention, Prudence aurait réagis pour remettre une distance de sécurité entre eux. Pourtant, le félin l’avait totalement désarmé, il n’arrivait plus à réfléchir et à penser logiquement. Il n’y avait plus que cette toute petite alarme naturelle au fond de son esprit pour lui rappeler de rester vigilant. Mais il ne l’entendait presque pas.
    Les muscles puissant sous sa peau tendre furent parcouru d’un nouveau frisson pour chasser les flocons rebelles qui ne voulaient pas fondre au simple contact de sa chaleur…


[désolé, c'est court et je fais pas trop avancer --']
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